Face au déclin des populations de poissons migrateurs, la règlementation a rendu nécessaire d’assurer la circulation des poissons migrateurs et le transport suffisant des sédiments.
Sur la période 2016-2018, l’Etablissement public Loire a mis en place un suivi des poissons grands migrateurs (Alose, Lamproie marine, anguille) sur la partie aval du Cher. Pour l’anguille, un protocole a été développé pour connaître la répartition de l’espèce et évaluer les gains post-restauration de la continuité écologique dans le cadre d’un suivi pluriannuel.
Ce protocole, testé en 2016 et 2017, ayant donné satisfaction, a été prolongé et étendu à l’ensemble du bassin du Cher au travers d’un appel à projet, lancé par l’Agence de l’eau et les DREAL Centre-Val de Loire et Pays de la Loire, auquel l’EP Loire à répondu.
Ce sont ainsi 40 stations qui ont été suivies en 2019 et 2020, dont 5 sur l’Yèvre aval en aval des barrages de:
- l’abattoir à Vierzon,
- les Forges,
- Dournon
- Crécy
- la Laiterie
On apprend ainsi que « Les échantillonnages sur l’Yèvre ont clairement confirmé l’important blocage migratoire causé par le premier ouvrage du bassin versant, le barrage de l’Abattoir. En effet, des densités très importantes sont constatées juste en aval de l’ouvrage, avec la présence d’anguille de taille inférieure à 300 mm (considérées en migration active). De plus, les densités sont nulles ou quasiment sur 3 des 4 stations échantillonnées plus en amont, confirmant l’absence de recrutement sur le bassin causé par l’impact du premier ouvrage sur la migration des anguilles ».
Quelques anguilles sont toutefois contactées sur la station la plus en amont, la Laiterie, confirmant qu’une infime portion de la population doit profiter des crues pour progresser sur le bassin.
Opération financée par l’Agence de l’eau, l’Europe (POI Loire), la Région Centre-Val de Loire et les Départements du Cher, du Loir-et-Cher et d’Indre-et-Loire.
pêche électrique anguille (c) SAGE Yèvre-Auron 
Biométrie anguille (c) SAGE Yèvre-Auron